Archives du mot-clé : Homère

Une énième traduction de l’Iliade d’Homère est-elle vraiment nécessaire ?

« Who needs another translation of Homer’s Iliad ? » est un texte de Anthony Verity, publié en novembre 2012 sur le blog de l’éditeur Oxford university Press : « OUPblog ». La traduction française inédite publiée sur « Insula » est réalisée par Pauline Vuillemin, étudiante en Master « Traduction Spécialisée Multilingue » – TSM, de l’Université Lille 3.

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Homère et Hésiode

À propos de deux monographies publiées par Gérard Lambin, au sujet d’Homère et d’Hésiode.

Encore un ouvrage sur Homère, dira-t-on. À raison, peut-être parce que la bibliographie est vaste, mais sans doute faut-il y voir une manifestation de la vitalité des intérêts pour l’Antiquité, quoiqu’en pensent les administrateurs. Mais l’opus de Gérard Lambin consacré à Homère, Le Roman d’Homère, publié en septembre 2011, aux Presses Universitaires de Rennes, présente l’intérêt d’être suivi d’une monographie sur Hésiode, Le Chanteur Hésiode, paru ce mois-ci. Pourquoi écrire aujourd’hui sur des poètes archaïques ? comment le faire ? Autant de questions sous-jacentes à ces deux ouvrages.

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Grands mythes, petits formats

À propos des albums de Soledad Bravi et Nathalie Laurent, de la collection Loulou & Cie, parus à L’école de loisirs.

Inclassables volumes que ceux publiés par ce duo féminin, depuis 2007. Certes, la collection s’adresse aux petits : le format carré, les couleurs vives et les pages cartonnées font de ces livres de bons compagnons pour nos chérubins. Mais à y regarder de plus près, ces albums sont beaucoup sérieux qu’il n’y paraît.

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Homère dans l’Art d’Élisabeth Couloigner

Insul’Art / 1 : rencontre-entretien avec Élisabeth Couloigner

Insula présente une nouvelle série de billets : Insul’Art, qui se veut un pont entre l’Antiquité et l’art contemporain. Pour ce premier billet, nous sommes allées à la rencontre  d’Élisabeth Couloigner, artiste-peintre et calligraphe finistérienne de talent qui a donné le nom d’Homère à trois de ses œuvres. « Les Sirènes » et « Mets un terme à la lutte » sont inspirées de deux épisodes fameux de l’Odyssée, celui où, au chant XII, Ulysse, attaché au mât de son bateau, réussit à résister au chant envoûtant des Sirènes pendant que ses hommes se bouchent les oreilles, et celui où, au chant XXIV, après le massacre des prétendants de Pénélope, la menace de vengeance sanglante s’annonçant, Athéna intervient pour arrêter la succession de violence et mettre un terme à la lutte. « La mort d’Hector » est inspirée du chant XXII de l’Iliade où Hector, fils du roi de Troie Priam, meurt sous les coups d’Achille, dont le poème raconte « la colère » : il la déchaîne précisément contre le cadavre de son ennemi défunt en l’attachant à son char et le traînant afin de venger la mort de son ami Patrocle  qu’Hector avait tué auparavant.

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Ulysse, héros immortel

Alors que naissent, et meurent, chaque jour des héros qui nourrissent l’imaginaire de nos enfants, depuis les mangas jusqu’aux romans de fantaisie en passant par tous les jeux virtuels possibles, la traversée des temps et des espaces réalisée par les héros de la mythologie grecque laisse à penser. Oui, Ulysse, par exemple, reste une figure marquante pour les plus jeunes. Preuve en est les récentes publications qui ont le mérite d’être destinées à la jeunesse, mais de charmer aussi les plus avertis. Focus sur deux ouvrages qui offrent une lecture de l’Odyssée : Ulysse aux mille ruses, d’Yvan Pommaux, paru en octobre 2011 à L’école des Loisirs et Les carnets d’Ulysse, de Stéphane Frattini et Quentin Duckit, 2011, aux éditions Milan.

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L’âge de bronze

Alors que l’université de Pau organise du 23 au 26 novembre 2011 le Premier colloque international sur « La bande dessinée historique », avec l’Antiquité en vedette, les amateurs de bandes dessinées qui s’intéressent aussi à l’Antiquité n’ont pas manqué la sortie, fin 2010, de la seconde partie du volume 3 du cycle épique reconstitué par Eric Shanower, L’Age de Bronze, chez Akileos.

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Portraits de la pensée antique

Portraits de la pensée : tel est le titre de l’exposition présentée par le Palais des Beaux Arts de Lille du 11 mars au 13 juin 2011. Messieurs Tapié et Corentin, commissaires de l’exposition, nous y montrent cinquante tableaux de grands maîtres du XVIIème siècle, extraits pour l’occasion de musées français et internationaux, peints en Espagne, en Italie mais aussi à Utrecht. Les œuvres, accompagnées d’une installation contemporaine de Bill Viola, rendent compte de la volonté des artistes de figurer la pensée, notamment à travers le portrait. Démarche a priori paradoxale, puisque la pensée pourrait ne pas être représentable, mais dont les enjeux sont manifestement liés à un contexte historique et culturel : pourquoi représenter des penseurs, fussent-ils philosophes, savants et religieux ?

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Conférences de David Bouvier

Le mercredi 9 février 2011, l’UFR des Langues et cultures antiques de l’Université Lille 3 et le Centre de recherche STL invitent David Bouvier, Professeur de Littérature grecque à l’Université de Lausanne à donner deux conférences :

  • « Le témoignage du Phèdre de Platon sur les premiers mythographes »
    (de 9h00 à 10h00, salle B4.032)
  • « La mémoire de l’aède homérique : comment ‘composer’ un catalogue de noms propres ? »
    (de 13h30 à 14h30, salle à préciser)

Pour en savoir plus sur l’auteur

Voir la fiche de David Bouvier sur le site de l’Université de Lausanne, en particulier la liste de ses publications.

Homerus dicitur caecus fuisse

Contrairement à l’idée répandue, Homère n’est pas aveugle dans toutes les traditions qui se rapportent à lui. Parfois, il le devient au cours de sa vie. Et là, toutes les explications se valent : il tombe malade, raconte la Vita herodotea, ou il est aveuglé par l’épiphanie d’Achille, dans la Vita Romana. Pourtant, c’est cette image du poète qui reste ancrée dans notre imaginaire. Des sculpteurs antiques, mais aussi des peintres, tels Ingres et son Homère déifié, exposé au Louvre, ont fixé cette représentation, qui, finalement, a été vidée de son sens. Pourquoi, donc, prétendre que ce poète dont nous ignorons même s’il a vécu était aveugle ?

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